Il existe un grand nombre de métiers liés à la mine : abatteur, boute-feu, bouveleur, cafu, charron, chauffeur, chef de taille, conducteur, gazier, haveur, ingénieur, lampiste, mécanicien, moulinier, piqueur, porion, raccommodeur, rouleur, trieur...et bien d'autres.
L'abatteur abat le charbon à la pioche et le piqueur le fait au marteau-piqueur.
C'est un ouvrier spécialisé qui est chargé de faire le boisage des galeries qui en assure la sécurité contre les éboulements.
C'est le chef d'équipe qui s'occupe des explosifs et des tirs de mines afin de percer de nouvelles galeries.
C'est lui qui trace les voies principales.
C'étaient les femmes qui étaient employées au tri (appelée aussi Mahu).
C'était celui qui fabriquait les chariots et charettes tirés par les chevaux.
Chauffeur, mécanicien et machiniste
Chauffeurs, mécaniciens d'extraction, machinistes du "moulinage" (c'est à dire de la remonte), sont des ouvriers qualifiés qui travaillent en surface.
Responsable d'une trentaine de mineurs travaillant dans une taille.
Il y a eu les conducteurs : de chevaux du fond, de locotracteur diesel puis électrique.
C'est lui qui mesurait quotidiennement le grisou
Ce sont les enfants de moins de 18 ans qui travaillaient à différentes tâches au fond de la mine.
Ouvrier chargé de conduire la haveuse (machine à chaînes munies de pics qui abat le charbon rapidement.
Responsable d'une fosse. Il sortait souvent des grandes écoles, mais des fois ce poste était accessible par promotion.
Responsable de la distribution des lampes aux mineurs (chaque mineur avait sa propre lampe).
Ouvrier de surface qui effectue les manoeuvres du moulinage (déchargement des berlines pleines et mise en cage des berlines vides.
Contremaître au fond chargé de plusieurs tailles et de galeries en creusement. Le chef-porion est le plus haut grade dans une fosse car il coordonne tous les travaux effectués aussi bien de jour comme de nuit (aussi appelé Ch'Maite : Le Maître en patois du Nord)
Ouvrier chargé de l'entretien (notamment du boisage).
Ouvrier chargé de l'évacuation du charbon par les berlines (aussi appelé hercheur). Les rouleurs doivent également remettre les berlines sur les rails lorsqu'elles déraillent.
Les cafus et les galibots sont chargés de séparer le charbon et les stériles.
Un grand nombre de ces métiers vont disparaître suite aux avancées de la technique, d'autres vont apparaître.
Après la deuxième guerre mondiale, il faut reconstruire la France et c'est le début de la "guerre du charbon". On met en place des plans de modernisations. Le nombre de mineurs passe de 358 000 à 216 000 de 1947 à 1960 alors que le rendement augmente de 50 %. Pourquoi ?
- L'électricité remplace l'air comprimé.
- Le transport mécanique se généralise (on n'a plus besoin des chevaux)
- Il n'y a plus d'abatteurs, ni de foreurs. C'est la haveuse qui arrache le charbon.
- Il n'y a plus de rouleurs et le charbon s'abat directement sur des tapis roulants
pour être entraîné vers les trains de berlines.
- Il n'y a plus de boiseur mais des poseurs d'étançons (poutres métalliques)
Avec la modernisation, la mine a besoin de nouveaux spécialistes comme les hydrauliciens ou les électromécaniciens.
Malgré la modernisation et l'amélioration des conditions de travail, les métiers de la mine restent fatigants et dangereux.
